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LE CINEMA MILITANT DE CHRIS MARKER
« Vote le plus rouge que tu pourras,
ça a toujours le temps de pâlir »
Chris Marker.
Ce documentaire fut réalisé en 1977. Il a été sous-titré « Scènes de la Troisième Guerre mondiale (1967-1977) ». Il est divisé en deux parties.
La première est intitulée « Les mains fragiles » et la deuxième est dénommée « Les mains coupées ».
La première partie débute sur un montage parallèle entre des scènes du « Cuirassé de Potemkine » et des scènes de manifestations des années 1960. Que cela soit les scènes de l’escalier ou des scènes de procession devant le corps d’un homme mort. Par la suite, la source cinématographique montre des plans de manifestations violentes et de répression policière. La musique est importante dans cette séquence. Ensuite, le thème du Vietnam est abordé au travers du montage d’un aviateur américain qui parle positivement de le Guerre du Vietnam suivit de la démonstration d’armes anti-subversion et finalement d’un message d’un Viêt-Cong qui lance un avertissement de mort imminente pour ces compatriotes. S’en suivent des images d’un film militant allemand réalisé par des étudiants de Berlin où pendant la visite du Shah d’Iran, un étudiant fut tué. Ce film fut stimulant pour les revendications des universitaires français.
La deuxième partie du reportage se centre, au départ, particulièrement sur Prague et la Tchécoslovaquie pour son combat pour une démocratie socialiste. Mais cette deuxième partie, en réalité, veut narrer tous les conflits réprimés de peuple se battant pour une démocratie, comme en Corée ou encore au Mexique, lors des Jeux Olympiques de 1968. Par la suite, Chris Marker monte des images de Mao et de sa rencontre avec Pompidou, ainsi que la suite des évènements, c’est-à-dire le référendum de De Gaulle et l’arrivée de Mitterrand dans le paysage présidentiel français. La conséquence : 53% de oui et la démission du Général De Gaulle. « Vote le plus rouge que tu pourras, ça a toujours le temps de pâlir ». Un quatrième chapitre s’ouvre et s’intitule « du Chili à … quoi déjà ? ». Cette partie de l'œuvre cinématographique veut exposer la fin du mouvement révolutionnaire qui avait pris ses racines dans la rébellion contre la guerre du Vietnam, en 1967. Néanmoins, si Chris Marker met en avant le Chili, c’est bien parce qu’avec la présidence d’Allende, ce pays a réussi là où la France a échouée, c’est-à-dire dans l’union des partis de gauche qui a permis la chute de la bourgeoisie.

Affiche du documentaire "Le Fond de l'air est rouge" de Chris Marker.
Le film qui, en 1977, durait plus de quatre heures fut remanié une première fois en 1988 et une deuxième fois en 1998. La dernière version vit s'intégrer une nouvelle fin - pessimiste - et une durée moins longue : trois heures tout de même.
Chris Marker dresse donc le bilan des émergences de gauche dans les capitales du monde et souvent leur déclin.
Fiche d'identité et synopsis
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